Big Apple, le musical

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Direc­trice Artis­tique / Auteur / Choré­graphe : Sab­ri­na FIORELLI
Co Auteur : Philippe PERRY
Directeur Musi­cal : Eddie NOLANN
Coach Act­ing : Ornel­la LOURGUILLOUX
Choré­graphe Hip-Hop : Nacim MOKTHAR
DJ / Pro­duc­teur : Ben CARTER
Coach Artis­tique : Fab­rice ARIZA
Réal­isa­teur Vidéo : Valentin CHAUVEAU

Avec
Meryl : Ornel­la Lour­gouil­loux
Karl : Math­ieu Duboclard
Rox­anne : Chloé Bou­caud
Cai­tano : Thi­a­go Menezes
Dita : Ma.He
Ricar­do : Aaron Ros­ales Gar­cia
Francesca : Stéphanie Roche
Julian : Rodolphe Wuil­baut
Adela : Deb­o­rat Le Gac Plaziat

Au départ, c’est seule­ment le rêve un peu dingue de quelqu’un qui a une revanche à pren­dre. Ce rêve, c’est celui de créer et de met­tre en scène une comédie musi­cale totale­ment orig­i­nale et de la pro­duire à New-York, donc à Broad­way.
Alors, bien sûr, après avoir enfin final­isé le pro­jet financier, tech­nique et con­tractuel, il faut faire les AUDITIONS. C’est-à-dire engager une dizaine d’artistes, venus des qua­tre coins du monde, et créer une troupe de danseurs et chanteurs dont cha­cun, en plus de son tal­ent, son énergie et sa poly­va­lence, devra avoir autant de moti­va­tion que d’ambition, et surtout… sera affublé de la même pas­sion.
De ce cast­ing en ressor­tiront neuf artistes uniques et atyp­iques, dont les des­tins vont se crois­er et s’entrecroiser au fil de leurs amours et de leurs ami­tiés, de leurs joies et de leurs déceptions.

Notre avis : Big Apple con­te l’aven­ture artis­tique et humaine vécue par de jeunes Français souhai­tant con­quérir New York. La pre­mière par­tie du spec­ta­cle se focalise avant tout sur les audi­tions passées pour fig­ur­er dans le musi­cal Big Apple. Cette étape est l’oc­ca­sion pour les artistes de se livr­er à des presta­tions de danse ou de chant en solo sou­vent impres­sion­nantes. L’ef­fet est garan­ti auprès d’un pub­lic ravi de vibr­er au rythme de grands suc­cès inter­na­tionaux et d’être plongé en live dans l’u­nivers de cast­ings sou­vent mis en scène dans des émis­sions télévisées. Ces audi­tions per­me­t­tent égale­ment de faire con­nais­sance avec les dif­férents per­son­nages même si les puristes du théâtre musi­cal pour­ront reprocher l’ab­sence d’un livret plus dense.

Avant le grand départ pour New York, les artistes fêteront la vie parisi­enne dans une séquence prenant le for­mat d’une revue avec un enchaîne­ment de chan­sons évo­quant la cap­i­tale française. Le con­cept de ce tableau mis en scène dans la ville lumière ne sem­blera pas inédit pour les habitués des scènes parisi­ennes juste­ment mais il per­met de réu­nir des généra­tions dif­férentes de spec­ta­teurs autour de clas­siques de la chan­son française. On soulign­era la beauté des cos­tumes revê­tus dans cette séquence. Les cos­tumes var­iés retenus val­orisent d’ailleurs plus glob­ale­ment les artistes tout au long du spectacle.

La deux­ième par­tie du spec­ta­cle est plus scé­nar­isée, la troupe étant sur le point de réalis­er son rêve améri­cain avant de ren­con­tr­er des dif­fi­cultés à New York. Après Paris, c’est donc la fameuse Big Apple qui est célébrée dans dif­férentes chan­sons et la relec­ture de cer­tains hits est réussie. Un très beau tableau gospel est même mis en scène et plusieurs suc­cès y sont inté­grés bril­lam­ment. Un rebondisse­ment de dernière minute amené mal­adroite­ment et trop soudaine­ment pour sus­citer un réel choc vien­dra toute­fois nuancer le bilan de ce deux­ième acte. La machine est toute­fois relancée notam­ment grâce à un final en beauté.

La com­pag­nie Kit Kat Klub menée par Sab­ri­na Fiorel­li per­met au spec­ta­teur de décou­vrir un beau flo­rilège de suc­cès musi­caux. Une belle palette de comé­di­ens-chanteurs est au ser­vice de Big Apple, les inter­prètes féminines (dont Chloé Bou­caud, Star Acad­e­my 2005) volant toute­fois la vedette à leurs homo­logues mas­culins. Sab­ri­na Fiorel­li est une choré­graphe adepte du cabaret et cela se ressent dans les scènes dan­sées var­iées qui sont défendues avec énergie par les danseurs et danseuses. On retrou­ve même quelques références à l’u­nivers de Bob Fos­se. Si des chais­es sont alors util­isées comme acces­soire dans ce cadre, les hommes les utilisent égale­ment, ce qui est plutôt inhab­ituel mais bienvenu.

Big Apple est un pro­jet en cours de pré­pa­ra­tion depuis quelques années et visant à terme une implan­ta­tion durable sur dif­férentes scènes. Il sem­ble par­ti sur de bonnes bases en présen­tant l’a­van­tage de pou­voir con­quérir un pub­lic venu en famille et avec des références musi­cales et scéniques diverses.

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