Grandiose soirée 2019 du Chœur de Pierre

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1986

« Des airs de comédies musi­cales inter­prétés par une chorale d’amateurs… Vous auriez pu avoir peur et rester chez vous. Mais vous êtes venus. Et ce moment est fan­tas­tique pour nous ! »
Pierre Babo­lat avait les larmes aux yeux, lun­di soir 1er juil­let, au final du grand con­cert de sa for­ma­tion. Il faut dire que le pub­lic qui rem­plis­sait le Cirque d’Hiver Bouglione, s’est levé comme un seul homme à l’issue de ce réc­i­tal de fin d’année, réser­vant une longue ova­tion au créa­teur du Chœur du Pierre. Plus qu’un réc­i­tal d’ailleurs, un véri­ta­ble spec­ta­cle, entre show, cirque et opéra-rock. Un tour de force vocal et artis­tique de 150 voix.

La for­ma­tion, qu’il dirige depuis plus d’une décen­nie, n’en est pour­tant pas à son pre­mier gala annuel, mais de l’avis de tous, ce fut cette année, excep­tion­nel. Cet Ate­lier de l’Étrange ‑puisque tel était son nom- se voulait un hymne à la dif­férence, un hom­mage aux mon­stres, aux exclus, aux freaks, autour des grands clas­siques de Broad­way. Fan­tôme, femme à barbe, trav­es­ti, bossu… le chœur a donc offert une suc­ces­sion d’airs célèbres avec force et souf­fle dans une soirée digne de pro­fes­sion­nels… De Nature Boy (Moulin Rouge) à Mas­quer­ade (Le Fan­tôme de l’Opéra), en pas­sant par Tuons la Bête (La Belle et la Bête) ou You will be found (Dear Evan Hansen), un réper­toire var­ié, alter­nant solo et envolées puis­santes. Char­lotte Gau­thi­er (assis­tant chef / Clavier), Math­ias Min­quet (gui­tare), Valérie Picard, (basse) et Nico­las Didi­er (bat­terie et per­cus­sions) assur­ant la musique.

© Regard en Coulisse

Comme une évi­dence, le génial David Alex­is, en mys­térieux fab­ri­quant de mar­i­on­nettes, assur­ait le fil con­duc­teur de ce voy­age musi­cal, parsemé de sur­pris­es visuelles. Car le met­teur en scène, Alex­is Méri­aux (récem­ment récom­pen­sé pour son Mem­phis Show aux Trophées de la Comédie Musi­cale) a mer­veilleuse­ment exploité la dis­po­si­tion du lieu mythique, ses coins et ses recoins, pour ren­dre vivant le réc­i­tal. Sur scène, mais aus­si sur la piste, dans les loges ou par­mi les spec­ta­teurs, les dizaines de cho­ristes, tous inté­grale­ment cos­tumés et maquil­lés, ont envouté le pub­lic. Un grand chari­vari musi­cal et ani­mé. Raf­faële Luca­nia, qui s’affirme de plus en plus comme une valeur sûre de la choré­gra­phie, est par­venu à imag­in­er et con­cevoir des tableaux pour 160 per­son­nes. Des fig­ures sim­ples mais offrant de mag­nifiques ensem­bles, faisant oubli­er le statut d’amateur de cette vaste troupe.
Car ce sont bien des cho­ristes du dimanche qui ont tri­om­phé. Des amoureux de comédies musi­cales, pas­sion­nés, engagés et volon­taires, qui ont chan­té avec leurs tripes et leur cœur, sous la baguette d’un Pierre Babo­lat déchainé. Ce Bohemi­an Rhap­sody (We will rock you) à 150 voix ou ce This is me (Great­est Show­man) déli­rant res­teront sûre­ment dans les mémoires des cho­ristes et du public.

Ate­lier de l’Étrange ? Le chœur de Pierre n’en est assuré­ment plus un ! Longue vie à lui.

Pour s’in­scrire au Choeur de Pierre: http://www.choeurdepierre.com/

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