Hello Dolly ! (Critique)

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Comédie musi­cale de Jer­ry Herman

Mise en scène et choré­gra­phie : S. Manguette
Dir. musi­cale : A. Chevtchouk
Dol­ly : Lau­rence Janot
Irene Mol­loy : Aurélie Baudet
Min­nie : Claire-Ade­line Puvilland
Cor­nelius Hakkel : Vin­cent Alary
Barn­a­by Tick­er : Julien Salvia
Choeur – Bal­let – Orchestre de la Cie CALA

Hel­lo, Dol­ly ! est la gloire de Broad­way. Le spec­ta­cle a inau­guré la longue série de musi­cals qui ont allè­gre­ment dépassé les dix années d’existence qua­si-con­tin­ue. De plus, son écrin «Belle Epoque» gar­ni d’un livret solide et très comique, et orné d’une par­ti­tion grandiose et pop­u­laire, garan­tit à cha­cune de ses repris­es, où que ce soit d’ailleurs dans le monde, un suc­cès assuré auprès du pub­lic. Une par­ti­tion réjouis­sante, inspirée par les styles en vogue au tour­nant du siè­cle, alter­nant des mélodies entraî­nantes au charme indé­ni­able et des moments de pur music-hall avec orches­tra­tions spectaculaires.
De quoi chanter et danser pour toutes les générations !

Notre avis :

Hel­lo Dol­ly ! est réelle­ment à l’hon­neur en 2017 et pas seule­ment à Broad­way avec Bette Midler. Lyon a en effet le priv­ilège d’ac­cueil­lir ce clas­sique grâce à la Com­pag­nie Cala qui con­firme son ouver­ture vers d’autres reg­istres que l’opérette ou l’opéra. Cette évo­lu­tion sera d’ailleurs mar­quée par le choix d’un nou­veau nom dès la sai­son prochaine : « Théâtre Musi­cal de Lyon » (TML). Les dif­férentes com­posantes du théâtre musi­cal sont val­orisées avec Hel­lo Dol­ly ! et la sélec­tion d’artistes polyvalents.

Dol­ly est une marieuse qui décide de prof­iter de sa sit­u­a­tion pour réus­sir à épouser un de ses rich­es clients. En dépit du car­ac­tère cynique de son pro­jet, le per­son­nage de Dol­ly demeure charis­ma­tique et touchant. C’est avec assur­ance que Lau­rence Jan­ot inter­prète ce rôle phare joué au préal­able par une longue série d’artistes renom­mées. Elle forme un binôme par­fait avec François Lan­glois qui incar­ne Horace Van­dergelder, le futur mar­ié riche mais avare et peu galant. François Lan­glois se régale — et le pub­lic égale­ment — avec ce per­son­nage grognon. D’autres cou­ples a pri­ori improb­a­bles vont se for­mer en par­al­lèle. Julien Sal­va et Vin­cent Alary sont drôles dans la peau des deux employés de Van­dergelder qui se retrou­vent sans le sou en train de séduire deux jeunes femmes char­mantes (jouées par Aurélie Baudet et Claire-Ade­line Puvilland).

Les comé­di­ens-chanteurs et l’orchestre mené par Andreï Chevtchouk s’ap­pro­prient avec brio les chan­sons écrites par Jer­ry Her­man (ici inter­prétées en français). Le met­teur en scène et choré­graphe Serge Manguette fait des choix ent­hou­si­as­mants. Les scènes dan­sées sont indé­ni­able­ment un des points forts de cette adap­ta­tion de Hel­lo Dol­ly ! Les choré­gra­phies de groupe sont nom­breuses et menées avec énergie, avec de belles démon­stra­tions de sou­p­lesse et d’agilité. Cer­tains tableaux sont par­ti­c­ulière­ment mar­quants comme celui de la chan­son-titre ou encore de « La Parade », qui clôt bril­lam­ment le pre­mier acte. Mal­gré la présence sur la scène d’un élé­ment inamovi­ble — des march­es d’escalier tout en largeur — les décors évolu­ent régulière­ment. Ils sont beaux et var­iés, tout comme les cos­tumes de la troupe. Avec une telle réus­site, on ne peut que se réjouir de l’an­nonce du choix de My Fair Lady pour la sai­son 2017–2018 !

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