Jazzy Poppins (Critique)

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Spec­ta­cle musi­cal par Lau­rent Mignard Duke Orchestra
D’après le roman « Mary Pop­pins » de P.L. Tra­vers et le film de Walt Disney
Musiques : Richard & Robert Sherman
Arrange­ments : Duke Elling­ton & Bil­ly Strayhorn
Mise en scène : Hervé Devolder
Avec :
Sophie Kauf­mann, comé­di­enne chanteuse.
Fabi­en Ruiz, cla­que­t­tiste — invité pour la reprise le 1er et le 2 mars.
Lau­rent Mignard Duke Orches­tra, 16 musi­ciens : Didi­er Des­bois, Aurélie Tropez, Fred Coud­erc, Carl Schloss­er, Philippe Chagne (sax­es, clar­inettes), Claude Egea, Gilles Relisieux, Jérôme Etcheber­ry, Richard Blanchet (trompettes), Pierre Guic­qéro, Michaël Bal­lue, Mar­tin Berlugue (trom­bones), Philippe Milan­ta (piano), Bruno Rous­se­let (con­tre­basse), Julie Saury (bat­terie) et Lau­rent Mignard (direc­tion-ani­ma­tion).

Résumé : Per­chés sur les toits de Lon­dres, 15 jazzmen ramoneurs et leur chef d’orchestre ren­con­trent Jeanne, une jeune nounou fort dépitée qui regrette de ne pas pos­séder le charme mag­ique de la gou­ver­nante de son enfance.

Notre avis : En 1964, sor­tait sur les écrans, Mary Pop­pins, film désor­mais culte ayant mar­qué plusieurs généra­tions d’en­fants rêvant désor­mais de pou­voir s’élever dans les airs grâce à une crise de fou rire ou de pou­voir ranger sa cham­bre en claquant des doigts. La même année, le grand pianiste de jazz et chef d’orchestre améri­cain Duke Elling­ton enreg­istre l’al­bum Duke Elling­ton Plays Mary Pop­pins, sur lequel il revis­ite les grands airs du film avec des arrange­ments jazz, con­coc­tés par Bill Stray­horn et lui-même. Plus de cinquante plus tard, le Lau­rent Mignard Duke Orches­tra, for­ma­tion créée en 2003 et per­pé­tu­ant l’e­sprit du grand Duke, rend hom­mage à cet album et au film de Disney.
Sur scène, dans un décor fig­u­rant les chem­inées des toits, quinze musi­ciens habil­lés en ramoneurs (traces de suie com­pris­es) reçoivent la vis­ite d’une jeune femme (Sophie Kauf­mann), s’avérant être Jane Banks adulte, qui se sou­vient d’une nounou extra­or­di­naire qu’elle a eue dans son enfance, une cer­taine… Mary Pop­pins. A par­tir de là, les sou­venirs et les anec­dotes se déroulent, ramenant à la vie les images du film par le sim­ple réc­it. Les grands airs repren­nent vie dans leurs arrange­ments bril­lants et col­orés, tan­tôt dans des ver­sions entière­ment chan­tées des chan­sons, tan­tôt dans des ver­sions instru­men­tales où les musi­ciens s’ap­pro­prient avec brio la voix lead. Sophie Kauf­mann, dans le rôle de Jane, pétille de charme et de fraîcheur, tan­dis que Lau­rent Mignard et son orchestre (dont une impres­sion­nante sec­tion de cuiv­res) fait vibr­er le pub­lic. A not­er que le cla­que­t­tiste Fabi­en Ruiz (The Artist) est invité sur les représen­ta­tions du 1er et 2 mars. Plein de swing et de bonne humeur, Jazzy Pop­pins devrait séduire les enfants (petits, grands et adultes !) et nous rap­pelle que tout dans la vie peut être mag­ique, sim­ple ques­tion de point de vue !

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