Judy, Barbra et moi (Critique)

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Mise en scène : Bruno Boulzaguet et Emi­lie de Monsabert.
Avec : Laeti­tia Ayrès (chant & textes) et Jeyran Ghi­aee ou Samuel Sené (piano).

Résumé : Judy, Bar­bra et moi est un stand up-réc­i­tal qui regarde over the rain­bow et under the pail­lettes… Amoureuses des comédies musi­cales améri­caines mais pas aveu­gles pour autant, Laeti­tia Ayrès (chant & textes) et Jeyran Ghi­aee (piano) ren­dent un hom­mage imper­ti­nent à Judy Gar­land, Mar­i­lyn Mon­roe, Bar­bra Streisand ou Audrey Hep­burn. Avec une énergie débor­dante et beau­coup de sec­ond degré, à tra­vers des chan­sons extraites de films mythiques ou moins con­nus, elles revis­i­tent Hol­ly­wood et le show busi­ness dans une mise en scène de Bruno Boulzaguet.

Notre avis : Pour Laeti­tia Ayrès, la comédie musi­cale n’est pas une pas­sion, c’est un art de vivre… Bercée par La Mélodie du bon­heur, Le Magi­cien d’Oz ou Flash­dance, elle voit la vie en chan­son et en Technicolor.

Avec Judy, Bar­bra et moi elle reprend le thème prin­ci­pal de son précé­dent spec­ta­cle Broad­way Baby et nous racon­te avec humour, espiè­g­lerie et autodéri­sion ce que les idéaux d’une jeune chanteuse fondés sur les stéréo­types des comédies musi­cales devi­en­nent quand ils sont con­fron­tés à la réal­ité de la vie.

Dans ce « stand up réc­i­tal », les textes sont per­ti­nents, incisifs et effi­caces. La comé­di­enne est très touchante même si, le regard fuyant, elle sem­ble par moments par­ler dans le vide. Dans une salle aus­si con­fi­den­tielle que celle de l’Essaïon, le spec­ta­cle gag­n­erait beau­coup à oser un con­tact plus franc avec le public.

Le pro­gramme musi­cal est var­ié. Il se com­pose essen­tielle­ment d’extraits de pro­duc­tions de Broad­way ou d’Hollywood en bal­ayant toute la sec­onde moitié du XXème siè­cle. Il va de Les Hommes préfèrent les blondes à The Drowsy Chap­er­one  en pas­sant par My Fair Lady ou Sweeney Todd. Soutenue par l’accompagnement dynamique de Jeyran Ghi­aee au piano, la voix chaleureuse de Laeti­tia Ayrès sait se mon­tr­er puis­sante et émou­vante. La chanteuse vit ses airs autant qu’elle les chante et son inter­pré­ta­tion alliée à une impec­ca­ble dic­tion font presque oubli­er que les airs sont en anglais.

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