La Boule Rouge (Critique)

0
1243

Livret et mise en scène : Con­stance Doll­fus et Clé­ment Hénaut
Choré­gra­phies : Eva Tesiorowski
Com­po­si­tion et arrange­ments : Benoît Dupont
Direc­tion musi­cale : Simon Lehuraux
Avec : Maxime Guerville, Angélique Mag­nan, Lau­rent Mal­ot, Léa Ruhl, Eva Gen­tili, Dima Novik, Mélodie Moli­naro, Simon Fro­get-Legendre, Mari­ette West, Rémi Palazy, Guil­laume Sorel, Yann Sebile, Bap­tiste Juge, Sébastien Bru­maud,  June Van Der Esch, Lil­ly Caru­so, Marie-Stel­la Per­ron d’Arc, Simon Lehu­raux, Thomas Mestres et Nico­las Zentz

Résumé : Un soir de novem­bre 1925, Charles et ses amis de tou­jours errent dans les rues de Paris. Une fois de plus, ils ter­mi­nent leur course au comp­toir de la tav­erne du baron, fascinés par l’am­biance sor­dide qui y règne et incite au scan­dale. Les jeunes employés de ce piano-bar morose rêvent d’un suc­cès sem­blable à celui du Bœuf sur le toit ou de la Coupole, hauts-lieux fes­tifs et emblé­ma­tiques de cette époque hors du temps. Charles, allant à l’en­con­tre des valeurs de ses par­ents con­ser­va­teurs, se retrou­ve alors pré­cip­ité mal­gré lui dans la plus grande entre­prise de sa vie…

Notre avis : Ça swingue en ce moment au Théâtre des Var­iétés ! La Boule Rouge vous emmène dans le Paris des Années Folles avec pas moins de 17 comé­di­ens et 5 musi­ciens tal­entueux sur scène. Les arrange­ments musi­caux sont remar­quables, le spec­ta­teur revis­ite les plus grands tubes français et anglo-sax­ons (on recon­naî­tra entre autres Michel Sar­dou, Serge Lama, The Point­er Sis­ters et même Céline Dion !). Les cos­tumes et les décors nous sur­pren­nent, les choré­gra­phies de Eva Tesiorows­ki sont endi­a­blées, le pub­lic se laisse emporter dans l’univers du swing. On pour­rait en revanche déplor­er un livret un peu faible, avec une intrigue qui manque de con­sis­tance par cer­tains aspects. Les tableaux se suc­cè­dent avec brio mais dans un rythme assez iné­gal. Le pre­mier acte notam­ment met du temps à se met­tre en place tan­dis que le deux­ième acte est plus épuré et cela crée un effet de déséquili­bre. On s’attendrait par ailleurs à ce que les nœuds entre les per­son­nages soient davan­tage explorés, or il n’en est rien. L’ensemble se tient dif­fi­cile­ment, s’achève de manière abrupte et le spec­ta­teur reste un peu sur sa faim. Néan­moins, le spec­ta­cle tend à repren­dre les codes de la comédie musi­cale anglo-sax­onne, pour notre plus grand plaisir : reprise des thèmes musi­caux, écri­t­ure en deux actes, chan­sons qui font pro­gress­er l’intrigue, etc… Les comé­di­ens sont à la fois acteurs, chanteurs et danseurs de tal­ent, et l’on perçoit toute la spé­ci­ficité artis­tique de chaque dis­ci­pline dans ce spec­ta­cle. Cer­tains tableaux peu­vent même faire référence à des comédies musi­cales du réper­toire comme Les Mis­érables. Le final est une véri­ta­ble apothéose et le pub­lic sem­ble conquis.

- Publicité -