Les Brigands

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Théâtre du Gymnase-Marie Bell – 38, boulevard de Bonne-Nouvelle - 75009 Paris.
Du 12 janvier au 4 février 2024.
Renseignements et réservations sur le site du théâtre et le site des Tréteaux Lyriques.

Au cœur d’un paysage sauvage et mon­tag­neux règ­nent les ter­ri­bles Brig­ands de la bande de Fal­sacap­pa, qui n’ont rien à crain­dre des cara­biniers dont la prin­ci­pale qual­ité est d’arriver « tou­jours trop tard ». Mais les affaires vont mal et il est urgent que Fal­sacap­pa et son fidèle men­tor Pietro trou­vent une idée pour ren­flouer leurs caiss­es. Les Brig­ands, présen­té en sep­tem­bre 1869, est le dernier grand suc­cès d’Of­fen­bach avant la guerre fran­co-prussi­enne de 1870, dont le « bruit de bottes » résonne déjà dans le fameux chœur des Cara­biniers. C’est un véri­ta­ble monde à l’envers, qui malmène autant la géo­gra­phie que les con­ve­nances, où le brig­andage fait loi et l’armée de la fig­u­ra­tion, et où l’argent ne fait même plus le bonheur !

Notre avis : Les Tréteaux Lyriques rassem­blent des ama­teurs pas­sion­nés qui présen­tent tous les deux ans des opérettes français­es dans de grandes salles parisi­ennes. Encadrés par des pro­fes­sion­nels, ils met­tent tout leur cœur au ser­vice d’un spec­ta­cle total – chant, théâtre, danse – où bonne humeur rime avec exi­gence. On imag­ine en effet la somme des répéti­tions pour arriv­er à un spec­ta­cle aus­si abouti dans sa mise en place vocale – prin­ci­pale­ment sous la houlette de la cheffe de chœur Char­lotte Dentzer. Sans par­ler de la fab­ri­ca­tion des nom­breux et mag­nifiques costumes.

Cette his­toire de brig­ands pas bien dégour­dis donne surtout l’oc­ca­sion d’as­sis­ter à des sit­u­a­tions cocass­es et tru­cu­lentes portées par des rythmes énergiques et des paroles entê­tantes car­ac­téris­tiques d’Of­fen­bach et de ses libret­tistes. Comme il est de cou­tume avec ce réper­toire léger, l’équipe de créa­tion a glis­sé ici et là quelques gags et clins d’œil à notre moder­nité qui font mouche.

Vocale­ment, la dis­tri­b­u­tion est dom­inée par le tim­bre sonore et velouté du bary­ton Didi­er Chalu, qui endosse les habits du chef de bande Fal­sacap­pa. L’orchestre d’une quin­zaine de musi­ciens dirigés par Lau­rent Goos­saert fait vibr­er la par­ti­tion tonique du Petit Mozart des Champs-Elysées. La mise en scène effi­cace et pré­cise d’Yves Coudray et les choré­gra­phies d’ensem­bles dynamiques, var­iées et bien réglées par Francesca Bon­a­to ani­ment très agréable­ment une soirée placée sous le signe de l’hu­mour, de la belle musique… et de la sol­i­dar­ité, puisque Les Tréteaux Lyriques jouent au prof­it d’as­so­ci­a­tions caritatives.

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