Londres — Annie Get Your Gun (Critique)

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Musique et lyrics : Irv­ing Berlin
Livret : Dorothy et Her­bert Fields (1946) révisé par Peter Stone (1999)
Mise en scène : Kirk Jameson

Résumé : Annie Get Your Gun est une ver­sion romancée de la vie d’Annie Oak­ley qui fut tireur d’élite dans le célèbre cirque Buf­fa­lo Bil­l’s Wild West au du début du siè­cle dernier. Nou­velle recrue, elle suc­combe au charme de Frank, le tireur d’élite vedette en place, mais finit par le sup­planter tant elle est douée. Vexé, il quitte la troupe pour un cirque con­cur­rent mal­gré l’idylle qui s’engageait. Au retour d’une tournée tri­om­phale en Europe, Annie retrou­ve son meilleur challenger…

Notre avis : Cette ver­sion, basée sur celle du revival de Broad­way de 1999, cor­rige l’image car­i­cat­u­rale des Indi­ens d’Amérique dépeinte dans l’original, devenu pour cette rai­son poli­tique­ment incor­rect, et surtout procède à une mise en abîme sous la forme d’un “show dans le show” où les per­son­nages sont eux-mêmes des acteurs qui déroulent une pièce. Cela paraît assez con­ceptuel mais le spec­ta­teur non aver­ti — et non par­faite­ment anglo­phone — s’en rend à peine compte. L’intrigue est rel­a­tive­ment inin­téres­sante et les per­son­nages ne sont pas très attachants, mais les chan­sons qui s’enchaînent sont des clas­siques acces­si­bles à la pre­mière écoute, dont les sécu­laires “There’s No Busi­ness Like Show Busi­ness” et “Any­thing You Can Do”. Mal­gré l’étroitesse du lieu, la troupe crée du mou­ve­ment avec une belle énergie et porte Gem­ma Maclean (Sweet Char­i­ty, We Will Rock You) qui épate par sa voix et son charisme dans le rôle prin­ci­pal. Il s’agit donc d’une pro­duc­tion “fringe” de qual­ité dont le Union The­atre a le secret et qui est une belle oppor­tu­nité de décou­vrir ou revoir un grand clas­sique de la comédie musicale.

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