Londres — Murder for Two (Critique)

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Livret & Musique : Joe Kinosian
Livret & Lyrics : Kellen Blair
Mise en scène : Luke Sheppard
Avec Jere­my Legat et Ed MacArthur

Notre avis : Mur­der for Two met en scène deux acteurs se partageant une his­toire rocam­bo­lesque et un piano, dans une atmo­sphère entre le fringe et le cabaret du stu­dio-lounge au sous-sol de The Oth­er Palace (anci­en­nement St James The­atre). Ed MacArthur inter­prète un inspecteur venu enquêter sur un meurtre, bien décidé à prof­iter de l’occasion pour faire pro­gress­er sa car­rière mal­gré une pro­fonde névrose héritée d’un amour pla­tonique pour une fille dev­enue crim­inelle obsédée psy­chopathe. Jere­my Legat, quant à lui, réalise un véri­ta­ble tour de force en incar­nant tous les sus­pects, soit une dizaine de per­son­nages plus pit­toresques et allumés les uns que les autres. Il mue sans faire de pause, par­fois au milieu d’une phrase, en retour­nant son cha­peau, en mod­u­lant sa voix, en mod­i­fi­ant sa dégaine ou encore en tra­ver­sant une porte mon­tée sur roulettes. L’effet est sai­sis­sant et hila­rant. Il faut dire que le spec­ta­cle est avant tout une grosse farce pleine de gags potach­es et d’in­vraisem­blances cocass­es. Mais l’histoire tient debout et sus­cite un cer­tain sus­pense jusqu’au dénoue­ment aus­si crédi­ble qu’inattendu. Surtout, les chan­sons sont admirables d’intelligence, de bons mots et de rimes bien sen­ties, dans le plus pur esprit de Off-Broad­way. Elles sont inter­prétées de façon intel­li­gi­ble et glis­sent aus­si naturelle­ment que des dia­logues par­lés, au som­met de l’art de la comédie musi­cale. On recom­mande donc sans hési­ta­tion cette grosse « poilade » fort bien écrite et exé­cutée. Fon­cez, c’est jusqu’au 18 mars seulement !

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