Londres — Promises, Promises (Critique)

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Gabriel Vick et Daisy May­wood ©DR

Livret : Neil Simon
Musique : Burt Bacharach
Lyrics : Hal David

Notre avis :
Promis­es, Promis­es est un spec­ta­cle de la fin des années 60 met­tant en scène et en musique le film The Apart­ment de Bil­ly Wilder, égale­ment le réal­isa­teur de Sun­set Boule­vard qui inspi­ra un autre musi­cal à suc­cès. C’est l’histoire d’un employé de bureau mod­este et naïf qui se laisse con­va­in­cre de laiss­er son apparte­ment à ses patrons comme garçon­nière, dans l’espoir d’une « pro­mo­tion canapé prêté » en quelque sorte. Il finit par tomber amoureux de la fille con­voitée par le plus haut gradé et se rebelle enfin après être passé par les mon­tagnes russ­es des émotions.
L’équipe créa­trice com­prend Burt Bacharach et son acolyte Hal David, habitués des tubes inter­na­tionaux (« Toute la pluie tombe sur moi »), et Neil Simon qui a un théâtre à son nom sur Broad­way, autant dire : du lourd. Le revival à Broad­way en 2010 avec Sean Hayes et Kristin Chenoweth fut un régal et c’est donc avec exci­ta­tion, et un peu d’appréhension, que cette pro­duc­tion au South­wark Play­house – capa­ble du meilleur (Dog­fight, In The Heights, Grey Gar­dens…) comme du pire – était attendue.
Mal­heureuse­ment, on sort déçu d’une représen­ta­tion qui dure quand même quelques trois heures. Les artistes font de leur mieux, en par­ti­c­uli­er Daisy May­wood dans le rôle féminin prin­ci­pal qui enchaîne les solos à pleine voix. Mais les décors man­quent de moyens, d’am­bi­tion et de couleurs, les choré­gra­phies sont quelque peu pataudes et l’orchestration souf­fre de cette trompette sans sour­dine qui rompt les oreilles et l’esprit easy lis­ten­ing de la par­ti­tion. Le tout donne un sen­ti­ment général d’amateurisme pour un show dont les ressorts prin­ci­paux sont les grands tableaux en Tech­ni­col­or et Dol­by. Quelle déception !
On recom­mande donc ce show unique­ment à ceux qui souhait­ent décou­vrir l’œuvre qui, elle, vaut le détour par la rive sud lon­doni­enne. Et on ne vous fait pas la promesse que vous aimerez.

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