Les Contes d’Hoffmann (Critique)

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Opéra comique fan­tas­tique en trois actes de Jacques Offen­bach, un pro­logue et un épilogue.
Livret de Jules Bar­bi­er, d’après sa pièce écrite en 1851 avec Michel Carré.

Met­teur en scène : Olivi­er Desbordes
Met­teur en scène : Ben­jamin Moreau
Direc­tion musi­cale : Meh­di Lougraïda
Hoff­mann : Jean-Noël Briend
Giulet­ta, Anto­nia, Olympia, Stel­la : Ser­e­nad B.Uyar
Les dia­bles : Christophe Lacassagne
Les Valets : Eric Vignau
Nick­lausse / voix de la mère (en alter­nance) : Lamia Beuque
Nick­lausse / voix de la mère (en alter­nance) : Inès Berlet
Luther, Cre­spel : Jos­selin Michalon
Schlemil, Her­mann : Yas­sine Benameur
Spalan­zani, Nathanaël : Lionel Muzin
Opéra Eclaté : Choeur et Orchestre
Cos­tumes : Jean-Michel Angays
Lumières : Joël Fabing
Décors : Patrice Gouron

Résumé : Théâtre de foire, théâtre de tréteaux, enfants du par­adis per­du , bouges alcoolisés, fumée et humeurs délictueuses, dia­bles de pacotille, femmes faciles… un univers proche des mélo­drames d’Eugène Sue et des romans feuil­letons à la mode !

Notre avis : La créa­tion lyrique du Fes­i­val de Saint-Céré est cette année, Les Con­tes d’Hoff­mann, seul opéra d’Of­fen­bach et oeu­vre posthume. Don­né dans dif­férents sites durant le fes­ti­val, dont le tou­jours impres­sion­nant Château de Castel­nau — Brete­noux, cet opéra, par­mi les plus joués dans le monde, est ici mis en scène par Olivi­er Des­bor­des et Ben­jamin More­au. L’ap­proche, sobre et dis­tin­guée, cen­tralise l’ac­tion autour d’un plateau rond surélevé, tan­tôt table d’auberge, tan­tôt piste de cirque, scène de music-hall, tan­dis que le chœur, der­rière ses masques inquié­tants et ses cos­tumes élé­gants, observe les déboires d’Hoff­mann. Celui-ci, inter­prété par Jean-Noël Briend, à tra­vers trois épisodes de sa vie, est con­fron­té à des his­toires sen­ti­men­tales cocass­es ou mal­heureuses, rarement épanouies, avec trois femmes aus­si dif­férentes les unes des autres. Les trois sont inteprétées par Ser­e­nad B. Uyar, grande fidèle du Fes­ti­val de Saint-Céré où elle a notam­ment inter­prété La Travi­a­ta) et celle-ci relève le défi avec brio. Ces trois incar­na­tions per­me­t­tent d’ap­préci­er une palette vir­tu­ose, riche en couleurs et en tex­tures. C’est un plaisir de bout en bout d’en­ten­dre sa voix sur cette déli­cate par­ti­tion, accom­pa­g­née par l’Orchestre Opéra Eclaté, dirigé sub­tile­ment par Meh­di Lougraïda.

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