Londres — On The Town (Critique)

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Musique : Leonard Bernstein
Livret et lyrics : Bet­ty Com­den et Adolph Green
Mise en scène : Tim­o­thy Shead­er (sur un con­cept orig­i­nal de Jerome Robbins)

Résumé : Trois matelots “provin­ci­aux” de la US Navy ont une per­mis­sion de 24 heures à New York City et passent une journée ini­ti­a­tique à plus d’un titre. 

Notre avis : C’est tou­jours un immense plaisir de revoir ce clas­sique de la comédie musi­cale améri­caine des années 40, un peu désuet, mais plein de bons sen­ti­ments et de poésie. Le cadre du théâtre en plein air de Regent’s Park est aus­si inat­ten­du qu’attractif pour une intrigue si pro­fondé­ment ancrée dans Man­hat­tan. Un empile­ment sur trois étages de con­tain­ers, dont cer­tains glis­sent sur roulettes pour faire appa­raître un métro, un apparte­ment ou un bar, repro­duit effi­cace­ment l’univers urbain. Le con­traste entre le métal brut des décors, les matelots en noir et blanc et les new-yorkais mul­ti­col­ores est mag­nifié par des jeux de lumières qui devi­en­nent mag­iques à mesure que la nuit tombe. La musique et les voix emplis­sent par­faite­ment l’espace, com­plétés par le chant des oiseaux répon­dant à si bel orchestre [NDLR : si vous voy­agez à petit bud­get, sachez que les pique-niqueurs envi­ron­nants dans le parc jouis­sent de ce con­cert gra­tu­it tous les soirs]. Les nom­breuses choré­gra­phies respectent bien l’esprit orig­i­nal de l’oeuvre mal­gré l’ex­iguïté de la scène dans une tonal­ité proche de celle de Un Améri­cain à Paris. Tous deux sont autant des bal­lets que des comédies musi­cales car beau­coup d’élé­ments sont exprimés au tra­vers de la danse. Apparem­ment, un des matelots s’est cassé le pied lors d’une pre­view mais son rem­plaçant a pris le relais au sein d’une troupe soudée, énergique et tal­entueuse. Au final, c’est une expéri­ence théâ­trale excep­tion­nelle, musi­cale­ment et visuelle­ment, pour prof­iter de l’été lon­donien qui com­mence, même s’il vaut mieux prévoir un pull et un k‑way…

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