We Will Rock You

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Adap­ta­tion française et mise en scène: Ned Grujic.
Chan­sons en anglais.

A l’occasion de ce musi­cal rock unique en son genre, retrou­vez toutes les plus grandes chan­sons du groupe mythique, de Bohemi­an Rhap­sody, Killer Queen, Some­body To Love à We Are The Cham­pi­ons, en pas­sant par We Will Rock You et bien d’autres.

Après une longévité de 12 ans et plus de 7 mil­lions de spec­ta­teurs à Lon­dres dans le West End, ce show classé dans le Top 10 des comédies musi­cales ayant con­nu une des plus grandes longévités de tous les temps, débar­que à Paris après avoir été joué dans 28 pays à tra­vers le monde et vu par plus de 16 mil­lions de personnes.

Notre avis : En l’An 2300, sur la planète IPlan­et, l’ancienne Terre, la méchante Killer Queen, à la tête de la cor­po­ra­tion Glob­al­soft, fait régn­er la ter­reur. En vue d’une lobot­o­mi­sa­tion de masse, elle a ban­ni toute idée de lib­erté et toute note de rock n roll. Mais la rébel­lion existe et un groupe de résis­tants con­tin­ue le com­bat dans son QG, le hard-rock café. Ces Bohémiens y atten­dent l’élu qui les ramèn­era sur les chemins de la musique et de la rhap­sodie. CQFD.
Voici, en sub­stance, l’argument de We Will Rock You. On com­pren­dra qu’il est néces­saire de s’en affranchir ou de l’envisager au 52e degré. La mise en scène oscille d’ailleurs entre la volon­té d’un traite­ment sérieux et des ten­ta­tives de décalage assumé. Le choix de con­serv­er les chan­sons en anglais sans sur­titre en dit long sur l’intérêt porté à la pro­gres­sion de l’histoire. De fait, le son est telle­ment fort qu’on ne saisit pas les paroles, quelle que soit la langue choisie.
Une fois admis le fait que, par­mi les musi­cals juke-box, We Will Rock You n’est sans doute pas le plus abouti, on peut se con­cen­tr­er davan­tage sur l’aspect juke-box. Les morceaux de Queen con­stituent en effet le cœur du spec­ta­cle… et la véri­ta­ble rai­son de s’y ren­dre. Si le show démarre molle­ment de ce point de vue, il prend de l’ampleur pro­gres­sive­ment, tant sur scène que dans la salle. Les ama­teurs de Queen sont dans la place et par­ticipent dès qu’ils le peu­vent avec ent­hou­si­asme. On sent cette même fer­veur chez les artistes. D’ailleurs, il y a chez eux de l’énergie et du tal­ent à reven­dre, accom­pa­g­nés d’une véri­ta­ble envie d’être à la hau­teur du grand Fred­die Mer­cury. Les scènes d’ensem­ble, dynamiques, sont sans con­teste les plus réussies, d’autant qu’elles sont sou­vent l’occasion d’entendre les plus grands tubes du groupe. Indi­vidu­elle­ment, cha­cun donne de la voix avec générosité. On saluera notam­ment la per­for­mance d’Ana Ka qui, mal­gré un rôle tout en non-sub­til­ité, tran­scende cha­cun de ses morceaux, ou Antoine Lelandais qui apporte la dose adéquate de rock à son per­son­nage de Brit’. On con­seillera donc ce spec­ta­cle aux ama­teurs de Queen… ou de 52e degré !

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